Avec l’entrée en vigueur du décret BACS, de plus en plus d’hôteliers s’équipent ou envisagent de s’équiper d’un système de gestion technique du bâtiment (GTB). L’objectif est clair : mieux piloter la consommation énergétique, tout en respectant les obligations réglementaires. Mais une fois cette décision prise, une autre question cruciale se pose : quels usages faut-il réellement piloter ?
Avec une multitude de propositions sur le marché, le plus grand risque est de se disperser.
Pour éviter cela, il est essentiel de revenir aux fondamentaux : quels sont les postes de consommation qui pèsent le plus ? Où l’action GTB est-elle la plus rentable, la plus pertinente, la plus urgente ?
Une étude du groupe Accor, leader de l’hôtellerie, offre un excellent point de départ.
1. Ce que consomme réellement un hôtel : les chiffres clés
Selon une étude Accor, la répartition énergétique moyenne d’un hôtel est la suivante :
- Chauffage, climatisation, ventilation (CVC-CTA) : 40 à 45 %
- Production d’eau chaude sanitaire (ECS) : 10 à 20 %
- Cuisine (froid, cuisson) : 10 à 25 %
- Buanderie (si existante) : jusqu’à 10 %
- Équipements électriques (TV, ordinateurs, etc.) : 5 à 10 %
- Éclairage (intérieur/extérieur) : 3 à 10 %
Cela signifie que plus de 60 à 80 % de la consommation énergétique d’un hôtel est liée aux lots techniques : CVC, ECS, CTA, équipements de froid. Ce sont ces systèmes qu’il faut absolument prioriser dans tout projet de GTB.
2. Ce que dit la réglementation : une incitation à la priorisation
Le décret BACS, tel que précisé dans son guide officiel publié par le ministère de la Transition Écologique (RT-RE bâtiment), impose l’installation d’un système de pilotage pour :
- Le chauffage
- La climatisation
- La ventilation
- La production d’eau chaude sanitaire
- L’éclairage intégré
- La production d’électricité sur site
- “Tout autre système combinant plusieurs de ces systèmes”
3. L’éclairage : souvent cité, rarement prioritaire
L’éclairage revient systématiquement dans les discours de modernisation énergétique. Pourtant, il représente seulement 3 à 10 % de la consommation d’un hôtel.
Les propriétaires de bâtiment font face à un dilemme entre réponse réglementaire et priorisation des budgets :
- Le coût d’équipement est élevé (capteurs de présence, variation lumineuse, raccordement…).
- La durée de vie moyenne des capteurs (≈10 ans) limite leur rentabilité réelle.
- Leur empreinte carbone de production est parfois supérieure aux économies générées, surtout si l’électricité est d’origine décarbonée (nucléaire, renouvelable), comme c’est majoritairement le cas en France.
4. Recommandation : concentrer les efforts sur le cœur énergétique
Une GTB intelligente commence par une GTB ciblée
Installer une GTB, ce n’est pas tout connecter. C’est connecter intelligemment, là où ça consomme vraiment.
L’étude d’Accor confirme que CVC, ECS et CTA concentrent l’essentiel des consommations. C’est là que la GTB peut générer jusqu’à 30 % d’économies réelles, avec un retour sur investissement souvent inférieur à 5 ans.
À l’inverse, surpiloter les points secondaires (éclairage, écrans, prises électriques) risque d’aboutir à une complexité inutile, un coût carbone net négatif, et un ROI hors des clous réglementaires (10 ans).
Chez AGRID, nous faisons ce choix de sobriété intelligente : une GTB qui pilote l’essentiel, pas l’accessoire.

Une innovation née de la passion
Ensemble, nous repoussons les limites du possible pour transformer les espaces de travail en environnements énergétiquement optimisés et écologiquement responsables.