La GTB dans le temps : une technologie à repenser pour durer
La Gestion Technique du Bâtiment (GTB) est aujourd’hui au cœur des politiques de performance énergétique. Elle est portée par des obligations réglementaires fortes, comme le décret BACS ou le décret tertiaire, qui imposent aux bâtiments tertiaires une meilleure maîtrise de leurs consommations. Sur le papier, la GTB apparaît comme la réponse logique et pérenne à ces enjeux. Mais qu’en est-il dans la durée ? Est-elle réellement conçue pour durer ? Est-elle exploitée à la hauteur de son potentiel ? Et surtout, que révèle son taux d’adoption réel sur le terrain ?
Un constat préoccupant : une technologie encore sous-exploitée
Les données récentes de l’Observatoire de déploiement des BACS, mené par le GIMELEC en 2024, sont éclairantes :
- Seuls 15 % des bâtiments assujettis disposent d’un système BACS conforme.
- Parmi les installations existantes, près de 45 % des systèmes ne sont tout simplement pas exploités.
Autrement dit, près d’un bâtiment sur deux équipé reste inactif du point de vue de la régulation. Ces chiffres interrogent la pérennité réelle de la GTB actuelle. Si la technologie semble installée, la fonction, elle, n’est pas toujours remplie.
Pourquoi ? Parce que les systèmes GTB sont souvent pensés pour un temps court : celui du projet, de la mise en service, de la conformité. Mais ils ne sont ni maintenus, ni mis à jour, ni pris en main durablement par les équipes d’exploitation. Au fil du temps, ils deviennent obsolètes, passifs ou incompris.

Les GTB structurelles : promesses durables ou machines figées ?
Les grandes architectures GTB dites "structurelles", installées dans les bâtiments neufs ou rénovés, s’inscrivent dans la logique d’une infrastructure fixe. Elles reposent sur des réseaux propriétaires, des automates spécifiques, une programmation initiale rigide. Ces systèmes sont pensés pour durer techniquement… mais la réalité évolue plus vite qu’eux :
- Changement d’usage des bâtiments
- Rotation des équipes techniques
- Nouvelles exigences réglementaires ou fonctionnelles
- Incompatibilité avec des équipements récents
- Arrêt du support logiciel du fournisseur d’origine
Résultat : des systèmes techniquement toujours en place, mais fonctionnellement dépassés. Sans évolutivité ni mises à jour logicielles régulières, ils deviennent des « coquilles vides » ou des outils figés.
On estime que la durée de vie moyenne effective de ces GTB structurelles dépasse rarement 8 à 10 ans en usage réel, bien loin des ambitions initiales.
La diversité des offres GTB
Autre difficulté : le marché de la GTB est extrêmement fragmenté. Il existe une grande variété de fournisseurs, chacun avec ses logiques, ses langages, ses protocoles. D’un bâtiment à l’autre, tout change : interface, matériel, organisation du réseau, types de points mesurés, mode de supervision…
Cette hétérogénéité rend l’exploitation complexe pour les exploitants multi-sites ou les gestionnaires de patrimoine. Elle freine la montée en compétence, génère des coûts cachés, et contribue à l’abandon progressif des systèmes pourtant en place. En résumé : la GTB est trop souvent pensée pour les techniciens… mais pas pour ceux qui doivent la piloter au quotidien.
Notre vision : une GTB simple et utile
Chez AGRID, nous défendons une autre vision de la GTB. Une GTB vivante, qui évolue dans le temps. Une GTB active, qui se met à jour à distance. Une GTB accessible, pensée pour les exploitants, pas seulement pour les ingénieurs.
Notre système repose sur une logique logicielle, interopérable et modulaire :
- Il exploite les équipements existants (grâce aux protocoles ouverts comme BACnet, Modbus ou M-Net), sans imposer de refonte matérielle.
- Il s’adapte aux usages réels du bâtiment, et non à un schéma figé décidé à l’instant T.
- Il reçoit des mises à jour régulières à distance, comme un logiciel SaaS, pour évoluer avec les besoins et la réglementation.
- Il est simple à exploiter pour les équipes terrain, avec des interfaces intuitives et des fonctions automatisées.
Nous voulons démocratiser la GTB, en cassant la complexité technico-industrielle pour la remplacer par un système fiable, durable et compréhensible. Une GTB ne doit pas être un projet, mais un outil vivant au service de la gestion énergétique.
Conclusion : pérenniser la GTB, c’est d’abord la rendre exploitable
La question de la durée de vie de la GTB ne se limite pas à la robustesse technique du matériel. Elle repose d’abord sur sa capacité à être comprise, utilisée, et mise à jour dans le temps. Aujourd’hui, trop de GTB deviennent silencieuses après quelques années. Trop de bâtiments se retrouvent avec des systèmes inutilisés ou devenus incompatibles avec leur usage.
La pérennité, pour nous, c’est une GTB qui vit au rythme du bâtiment, qui apprend, qui s’adapte, et qui continue à rendre service. C’est dans cette direction qu’AGRID investit : une GTB simple à mettre en œuvre, évolutive dans le temps, et réellement utile pour ceux qui l’exploitent au quotidien.

Une innovation née de la passion
Ensemble, nous repoussons les limites du possible pour transformer les espaces de travail en environnements énergétiquement optimisés et écologiquement responsables.
